DPE et vente immobilière : ce que les acheteurs regardent en 2025
Depuis quelques années, la transition écologique a bouleversé le paysage immobilier français. L’accélération des mesures environnementales, conjuguée à la flambée des coûts énergétiques, a propulsé un indicateur au cœur des préoccupations : le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). En 2025, il ne s’agit plus d’un simple document administratif : c’est un critère décisif, voire éliminatoire, dans le processus d’achat immobilier.
Pour les vendeurs, c’est un élément stratégique à maîtriser et à valoriser. Pour les acheteurs, c’est un révélateur de l’avenir énergétique et financier du bien. Alors, que regardent vraiment les acheteurs en 2025 ? Quelles sont les répercussions concrètes des nouvelles réglementations ? Et comment préparer son bien à ces nouvelles exigences ? Décryptage.
Le DPE en 2025 : un indicateur central pour les acheteurs
Le Diagnostic de Performance Énergétique, introduit en 2006, a longtemps été perçu comme une formalité. Pourtant, depuis la réforme du DPE entrée en vigueur le 1er juillet 2021, ce diagnostic a pris une tout autre dimension. En 2025, il s’agit d’un document opposable, réglementairement encadré, et doté d’une méthodologie harmonisée plus fiable.
Le DPE délivre une double note : une étiquette « énergie » (de A à G) et une étiquette « climat » mesurant les émissions de gaz à effet de serre. Ce classement repose sur la consommation annuelle d’énergie primaire (chauffage, eau chaude, refroidissement, etc.) et les émissions de CO2. Ainsi, ce double critère devient aujourd’hui une grille de lecture essentielle pour tout candidat à l’achat.
Ce que dit la loi : calendrier des interdictions et obligations
Les réformes récentes ont instauré un calendrier progressif d’interdiction de location des logements les plus énergivores :
- Depuis janvier 2023, les logements consommant plus de 450 kWh/m²/an sont interdits à la location.
- Depuis janvier 2025, tous les logements classés G sont officiellement interdits à la location.
- Les logements classés F seront à leur tour interdits à partir de 2028.
- Puis viendra le tour des E en 2034.
En parallèle , le 1er avril 2023, un audit énergétique est obligatoire pour toute vente de maison individuelle ou immeuble en monopropriété classé F ou G. En 2025, cette obligation est étendue aux biens classés E.
L’audit va plus loin que le DPE : il propose des scénarios de travaux, des estimations de coûts et un parcours de rénovation. Autrement dit : une feuille de route pour le futur acquéreur.
Ce que les acheteurs analysent en priorité en 2025
1. La classe énergétique et le potentiel d’amélioration
L’étiquette énergétique est aujourd’hui un argument marketing aussi puissant que la superficie ou la localisation. Un logement noté A à C se valorise, inspire confiance, et peut justifier un prix au m² plus élevé. En revanche, les biens classés F ou G subissent une décote pouvant atteindre 15 à 25 %, selon les zones.
Par conséquent les acheteurs ne se contentent plus de regarder la note : ils étudient le coût estimatif des travaux à venir, l’impact sur leur budget à moyen terme, et la faisabilité des rénovations.
2. Les aides disponibles et la faisabilité des travaux
Les acquéreurs s’intéressent de plus en plus à la compatibilité du bien avec les aides financières proposées par l’État et les collectivités. En 2025, plusieurs dispositifs sont accessibles pour soutenir les travaux de rénovation énergétique :
- MaPrimeRénov’ : accessible à tous les propriétaires, elle peut atteindre jusqu’à 20 000 € pour des rénovations globales, sous conditions de revenus.
- Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) : financés par les fournisseurs d’énergie, ils permettent d’obtenir des primes pour des gestes ciblés (isolation, chauffage, ventilation…).
- Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : jusqu’à 50 000 € remboursables sans intérêts, pour financer un bouquet de travaux.
- TVA réduite à 5,5 % sur les travaux d’amélioration de la performance énergétique.
En effet, ces aides conditionnent en partie la décision d’achat : un bien éligible à des subventions importantes peut se révéler bien plus attractif, même s’il est classé E, F ou G. Les acquéreurs veulent être rassurés : vais-je pouvoir rénover sans exploser mon budget ? Combien vais-je récupérer via les aides ? Quelle part reste à ma charge ?
Des plateformes comme Hello Watt jouent un rôle central : elles aident les particuliers à comprendre, chiffrer et mettre en œuvre leurs travaux de rénovation, avec un accompagnement neutre et complet.
3. Les charges anticipées et la sobriété énergétique
Avec la hausse du coût de l’énergie, l’efficacité énergétique est scrutée de près. Le montant des factures de chauffage et d’électricité est un critère déterminant pour les acheteurs, surtout dans les régions froides ou mal desservies en énergies renouvelables.
En plus du DPE, les acheteurs consultent les relevés de consommation, les factures passées, et utilisent des comparateurs d’offres d’énergie comme ici pour estimer leur budget futur.
Côté vendeur : comment valoriser son bien efficacement
1. Réaliser un DPE conforme et à jour
Attention : depuis le 1er janvier 2025, les DPE réalisés avant juillet 2021 ne sont plus valables. Il est donc essentiel de faire réaliser un DPE conforme à la nouvelle méthodologie, par un professionnel certifié.
Un bon DPE peut être un levier de négociation positif : il rassure, valorise, et permet de présenter un bien sous son meilleur jour.
2. Anticiper avec un audit énergétique volontaire
Même si votre bien est classé D, un audit énergétique volontaire peut jouer en votre faveur. Il permet de montrer aux acheteurs que le bien a un potentiel d’amélioration clair, avec un plan de rénovation à l’appui.
3. Réaliser des travaux ciblés pour booster la note DPE
L’isolation des combles, remplacer une vieille chaudière, poser un ballon thermodynamique… Ces petits travaux peuvent améliorer significativement la note DPE pour un investissement modéré.
Vous pouvez utiliser des outils permettant de chiffrer vos travaux, de trouver des artisans labellisés RGE et d’estimer les aides disponibles, pour en savoir plus.
Les chiffres le confirment : la performance énergétique influe sur le prix de vente
Selon les dernières études de notaires et agences, un bien classé A à C se vend plus vite, plus cher, et génère davantage de visites. Les biens F ou G, eux, restent plus longtemps sur le marché et subissent des négociations plus fortes.
Ce constat est encore plus vrai dans les grandes agglomérations où la clientèle est sensible aux enjeux climatiques et au confort thermique.
Abriculteurs : votre allié pour une vente efficace, transparente et adaptée aux enjeux d’aujourd’hui
Chez Abriculteurs, nous sommes convaincus que l’avenir de l’immobilier passe par plus de transparence, de pédagogie et d’accompagnement.
C’est pourquoi nous intégrons la dimension énergétique à chaque étape du parcours de vente : analyse du DPE, conseils sur les travaux rentables, mise en relation avec des experts certifiés, et valorisation de votre bien à travers une stratégie de commercialisation adaptée.
Vous souhaitez vendre un bien classé E, F ou G ? Parlons-en. Il existe des solutions concrètes pour mieux vendre, avec transparence et sérénité.
FAQ : DPE et vente immobilière 2025
1. Le DPE est-il obligatoire pour vendre un bien immobilier en 2025 ?
Oui, le DPE est un document obligatoire et opposable pour toute vente immobilière. Il doit être présenté dès la mise en vente et conforme aux dernières normes. Les DPE réalisés avant juillet 2021 ne sont plus valables depuis janvier 2025.
2. Quelles sont les conséquences d’un mauvais DPE sur la vente de mon bien ?
Un DPE classé F ou G peut entraîner une décote importante (jusqu’à 25 % selon la localisation) et ralentir la vente. Il peut aussi déclencher l’obligation de fournir un audit énergétique. En revanche, un bon DPE valorise le bien et rassure les acheteurs sur les charges futures.
3. Que faut-il retenir en 2025 avant d’acheter ou vendre un bien immobilier ?
- Tous les logements en vente doivent présenter un DPE valide.
- L’audit énergétique devient obligatoire pour les biens classés E à G.
- Les aides publiques à la rénovation sont nombreuses, mais complexes à mobiliser seul.





